Smart Cities Chair #11 : vivre et habiter dans une ville intelligente.
La onzième Smart Cities Chair s’est tenue jeudi dernier sur le thème “vivre et habiter dans une ville intelligente”. Son hôte, Peter Ballon, avait invité quatre orateurs passionnants afin de partager leur expertise avec le public. Le résultat ? Un après-midi enrichissant et un public qui est rentré chez lui en ayant appris bien des choses. Pour ceux qui n’y étaient pas, voici un court résumé.
La première intervenante était
Emilie Delacroix, Head of CSR and Innovation chez Befimmo, qui gère avec Silversquare un magnifique espace de coworking :
Silversquare Triomphe.
Dans sa présentation, Emilie Delacroix a indiqué les points auxquels Befimmo consacre une attention particulière lors de la conception des espaces de travail intelligents. L’expérience du client est primordiale :
l’espace de travail doit pouvoir être adapté aux besoins des travailleurs et ses dimensions et son installation doivent donc être modulables. Les traditionnels bureaux et salles de réunion n’ont pas disparu, mais sont complétés par un café convivial équipé de fauteuils, de tables longues ainsi que des « nids », des lieux relativement protégés où il est possible de se concentrer à son aise. Le coworking offre également la possibilité de créer des réseaux avec d’autres entreprises ou start-ups.
Pour conclure, nous explique Emilie Delacroix, l’époque où le temps et l’argent étaient les seuls facteurs pris en compte au moment de la conception des bureaux est bel et bien révolue. A présent, les bureaux doivent dépasser cette conception et devenir des services.
L’intervenant numéro deux était
Michaël Rykewaert d’
Affordable Housing, qui s’est exprimé sur le thème de
l’habitat pérenne, social et financièrement abordable en ville, et a évoqué plusieurs possibilités intéressantes, par exemple :
- le logement en tant que service, sous la forme d’appartements où il est possible d’emménager immédiatement à un prix raisonnable, ce qui implique l’existence de parties communes, par exemple le jardin ;
- la colocation, où l’espace privé de chacun se limite à une chambre avec ou sans espace de bain ;
- les coopératives de logement, où chacun est actionnaire de la coopérative et donc copropriétaire, au même titre que les autres actionnaires, et a son mot à dire concernant la gestion de la coopérative.
Non seulement ces différentes formes de logement rendent l’habitat plus accessible financièrement ; elles permettent aussi de lutter contre la solitude, par exemple pour les personnes âgées. Dans le cas des logements modulaires, les espaces peuvent également être adaptés en fonction des besoins des habitants à différentes époques de leur vie.
Après une courte pause-café,
Marc Numann de
Newman in Town a pris la parole à son tour. Au cours de sa présentation, il a cité la diversification croissante de multinationales telles que Google, Uber et Amazon, qui interviennent dans tous les domaines afin de déterminer les besoins de la clientèle et d’y apporter des solutions.
Et si ces sociétés décidaient d’investir le secteur immobilier ? Si elles construisaient leurs propres logements, avec des technologies qui leur seraient propres ? Une maison Google vous conviendrait-elle ? Serait-elle plus chère qu’une maison ordinaire, ou une maison Uber ?
Cela paraît invraisemblable, mais qui aurait cru il y a dix ans qu’Amazon ouvrirait des supermarchés ?
Bref,
l’influence de ces géants, leur capacité d’innovation et leur stratégie de marque ont un impact potentiel considérable dans le secteur immobilier. Affaire à suivre, incontestablement !
Last but not least, nous avons entendu
David Donckers,
CEO de Dago, le plus grand installateur belge de câblage de données structuré et de services informatiques gérés.
David Donckers s’est focalisé sur
l’intégration aux bâtiments de l’internet des objets. Par exemple, des
détecteurs permettraient de modifier l’éclairage ainsi que d’autres paramètres en fonction des circonstances. Lorsqu’il n’y a qu’une seule personne dans une pièce, il n’est pas nécessaire de renouveler l’air aussi souvent et le thermostat peut être réglé sur une température plus élevée que pour un grand groupe. Un bâtiment intelligent pourrait ainsi détecter le nombre de personnes et régler automatiquement la température ainsi que la circulation de l’air.
C’est inéluctable : la technologie est sur le point de bouleverser le secteur belge de l’immobilier. Bientôt, ce n’est plus le bâtiment, mais nous-mêmes qui jouerons le rôle central. Et comme tous les projets et applications de ville intelligente, cette évolution a un but unique et essentiel : une meilleure qualité de vie pour chacun.
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