La troisième et dernière session d’inspiration smart city s’est clôturée aujourd’hui, rassemblant de nombreux participants.
Nicolas Installé, Directeur exécutif du Centre d'innovation FuturoCité a ouvert la session avec une introduction conceptuelle à l’open data, intitulée « La plus-value des données à l'échelle des territoires ». FutoroCité est connu auprès des aficionados des données ouvertes pour avoir proposé avec succès en 2019 plusieurs formations à l’ouverture des données pour les administrations locales wallonnes.
Plusieurs messages importants auront retenu l’attention des auditeurs présents :
- L’avantage de l’ouverture des données est de permettre la réutilisation des données par des chercheurs, des citoyens, des entreprises mais surtout par les administrations elles-mêmes, entre entités différentes mais parfois entre collègues de services différents !
- Les principales motivations pour l’ouverture des données sont la transparence, comme le démontre le projet de cadastre des subsides de Easy Brussels, un éloignement des intérêts partisans de grandes entreprises comme GoogleMap (comme représenter tous les attributs d’un territoire et non seulement les commerces), le développement de nouveaux services sur le territoire et l’amélioration de la prise de décision des élus et des échanges entre administrations publiques.
FuturoCité a augmenté sa proposition envers les communes et organise un véritable programme de formation et d’accompagnement construit autour des usages des données ouvertes. 17 communes participent à la sélection de cas d’utilisation de données selon 3 thématiques (mobilité, résilience, participation citoyenne). Selon ces cas d’usages spécifiques, les données nécessaires sont identifiées et le processus d’ouverture initié. Le programme se clôturera début février 2021 par un grand hackathon où des étudiants en informatique réaliseront ces cas d’usages sur base des données nouvellement ouvertes. (
https://www.futurocite.be/hack-your-city/)
Thomas Grivegnée, chargé de projet chez Cogni.zone, a ensuite partagé sa vision de l’open data et présenté un projet d’intérêt au Parlement européen. Cogni.zone est une PME bruxelloise, partenaire d’Easy.brussels pour réaliser le cadastre des subsides en Région de Bruxelles-Capitale. Hannelore Cuchet (Easy.brussels) était justement présente pour présenter ce cadastre qui reprendra tous les subsides octroyés par les administrations bruxelloises et proposera des tableaux de bord compréhensibles et facilement interprétables par les citoyens bruxellois. Il s’agit d’un très beau projet de transparence démocratique mais également une manière de simplifier et de mieux organiser l’agrégation d’information entre entités publiques.
Enfin, Filis Zumbultas, coordinatrice Smart City pour la Ville de Bruxelles, a présenté leur stratégie open data. Nous avons pu naviguer en direct sur le site open data de la ville, observer les visualisations de données en carte, l’intégration de ces cartes sur le site officiel et les indicateurs de performance utilisés pour mesurer les progrès réalisés en open data. (
https://opendata.bruxelles.be/page/home/)
Cette plateforme open data obtient un beau succès avec plus d’1 million de demandes d’API par mois (Application Programming Interface – des petits bouts de logiciels qui permettent de faire appel aux données). En 2021, un projet de récolte automatique de 15 jeux de données est prévu. Une réflexion sur le suivi des clients, qui utilisent actuellement le site de manière anonyme, est également prévue car la situation actuelle ne permet pas de faire des analyse détaillée sur la réutilisation des données.
Détail intéressant : la Ville elle-même profite de nombreuses réutilisations de données (pour la carte intégrée sur leur site par exemple).
Pour plus d’informations sur la politique et les outils open data en Région bruxelloise, contactez le
CIRB !