(communiqué de presse) Quatre Belges sur dix risquent d’être exclus de notre société toujours plus numérique. Sont mis en cause le manque de compétences numériques, l’absence d’accès à du matériel ou à une connexion internet, ou encore le ‘stress’ du numérique. Face à cette situation qu’on ne peut tolérer, BNP Paribas Fortis, avec le soutien opérationnel de Co.Station, a lancé un ambitieux écosytème l’an dernier, le Digital Inclusion Ecosystem : 11 entreprises, 6 organisations sociales et 7 instances publiques ont étroitement coopéré ces derniers mois et présentent aujourd’hui les 6 premières solutions concrètes pour réduire la fracture numérique.
La numérisation est omniprésente dans notre société. Qu’il s’agisse de prendre rendez-vous chez le médecin, d’introduire un dossier de chômage temporaire, d’inscrire ses enfants à l’école, de suivre les cours en ligne ou de demander une attestation à la commune, il est de plus en plus fréquent que la voie numérique soit la seule possible. Malheureusement, tout le monde n’a pas la possibilité d’utiliser ces outils digitaux ni les compétences nécessaires pour ce faire. Par ailleurs, la fracture numérique touche certains groupes plus fortement que d’autres.
Digital Inclusion Ecosystem
En novembre 2020, BNP Paribas Fortis a mis le Digital Inclusion Ecosystem sur les rails, avec le soutien opérationnel de Co.Station. Cette initiative réunit des acteurs de différents secteurs et de différents horizons afin de dégager des synergies et travailler de concert. Le projet a pour objectif de réduire la fracture numérique en inscrivant l’inclusion numérique à l’ordre du jour, en créant un réseau et en imaginant des solutions prêtes à l’emploi, ayant un impact positif à court comme à long terme.
L’écosystème réunit des parties qui peuvent, en travaillant ensemble, vraiment changer la donne. Les parties prenantes à l’écosystème sont les suivantes :
- Pour le monde des entreprises : AG Insurance ; BNP Paribas Fortis ; Colruyt Group ; Deloitte ; DNS Belgium ; De Watergroep ; IBM ; itsme® ; Microsoft ; Proximus ; VRT
- Pour les organisations sociales : Beego ; Close the Gap ; DigitalForYouth.be ; Hobo ; Maks ; Mediawijs
- Pour les pouvoirs publics et administrations publiques, au niveau fédéral et régional : Actiris ; Agence du Numérique ; agence autonomisée Opgroeien ; Centre d’Informatique pour la Région bruxelloise (CIRB) ; SPF Stratégie & Appui ; SPF Finances ; Service Public de Wallonie – Économie, Emploi, Recherche
Marc Van den Bossche, Directeur général adjoint du CIRB « Fort de son expérience sur des projets d'inclusion de même acabit (tels que wifi.brussels, le Plan Multimédia dans les écoles ou la matérialisation des EPN communaux), le CIRB joue, depuis décembre 2019, à travers la Coordination Inclusion Numérique en son sein, un rôle de chef d'orchestre des projets menés au sein de la Région bruxelloise. Grâce à une collaboration accrue entre les différents acteurs de l’inclusion numérique, qu’ils soient associatifs, privés ou publics, diverses actions sont menées afin de donner davantage de visibilité à ces projets et de faire de la transition numérique un vecteur d’opportunité et de bien-être pour les citoyens »
Les participants se font assister de divers experts, issus eux aussi d’organisations aux horizons divers :
- Pour le monde académique : UCLL ; UCLouvain ; VUB
- Pour le monde des entreprises : 3 Step IT ; Anysurfer ; BNP Paribas Leasing Solutions
- Pour les organisations sociales : Centre Kauwenberg ; Digidak ; Eleven Ways ; Fondation Roi Baudouin ; Link in de Kabel ; Lire et Écrire ; Vlaamse Ouderenraad (conseil consultatif des aînés en Flandre) ; Wablieft ; We Tech Care
- Pour les autorités fédérales et régionales : District09 ; EPN De Wallonie
Illettrisme numérique
Les groupes les plus touchés par la fracture numérique sont les personnes en situation de pauvreté, les personnes peu instruites, les plus âgées, les jeunes et les personnes en situation de handicap.
En Belgique, au moins 1 ménage sur 10 n’a pas de connexion internet à la maison. Et ce chiffre passe même à 3 sur 10 pour les ménages à bas revenu. L’absence d’accès aux outils numériques est l’une des principales causes de la fracture numérique.
Le manque de compétences numériques constitue un deuxième motif. Les Belges sont 30 % à manquer de compétences numériques.
Troisième cause, le ‘stress du numérique’. Certaines personnes, tout à fait capables de se servir des outils numériques, préfèrent parfois s’en abstenir et ce, pour des raisons diverses. La technologie évolue à une telle rapidité que certaines personnes décrochent. S’ajoutent à cela des inquiétudes quant à la sécurité et au respect de la vie privée en ligne, ou le fait que les applis et sites internet ne soient pas suffisamment faciles à utiliser.
6 solutions pour réduire la fracture numérique
Le Digital Inclusion Ecosystem propose d’emblée six solutions concrètes pour lutter contre l’exclusion numérique. Dans la phase suivante, ces solutions seront développées, testées et implémentées. À l’approche de cette deuxième phase, d’autres organisations peuvent rejoindre l’écosystème. En annexe, vous trouverez plus d’infos sur les six solutions proposées.
1. Campagne de sensibilisation
La première solution consiste à faire de l’inclusion numérique un objectif prioritaire. L’ampleur réelle du problème tout comme celle des groupes impactés par la fracture numérique restent trop peu connues du grand public. Une campagne de sensibilisation sera élaborée pour les entreprises, les autorités publiques et les particuliers.
2. Renforcement d’initiatives existantes
Étant donné qu’il existe déjà de nombreuses initiatives très utiles concernant l’inclusion numérique, il est opportun de soutenir et renforcer ces projets. Une plateforme sera créée à cette fin.
3. Solution mobile pour les groupes cibles difficilement accessibles
Aujourd’hui, parmi les 40 % de Belges exposés au risque d’exclusion numérique, certains sortent du radar des organisations qui pourraient leur offrir le soutien nécessaire. Par conséquent, ces personnes ne participent pas activement à notre société en cours de numérisation. Afin d’atteindre au mieux cette population, il faut que l’offre aille jusqu’à elle. Grâce à la solution mobile que propose l’écosystème, il sera plus facile d’amener les groupes cibles difficilement accessibles à faire leurs premiers pas vers l’autonomie numérique.
4. Point d’accès local pour tous
Les points d’accès locaux, auxquels les gens peuvent se rendre pour utiliser un ordinateur ou poser des questions, sont souvent trop peu connus du public. C’est pourquoi l’écosystème propose de créer une fonction de responsable local de l’inclusion numérique et un point d’accès local.
5. Indice de l’inclusion numérique
Le Digital Inclusion Ecosystem veut aider des organisations publiques et privées à œuvrer davantage à l’inclusion numérique. C’est pourquoi l’écosystème va développer un indice, ou une norme internationale, qui permettra à ces organisations d’évaluer en quelle mesure elles favorisent l’inclusion numérique. Cet indice les encouragera aussi à mieux adapter leurs outils et processus aux besoins des personnes en situation de vulnérabilité numérique.
6. Développement simple et automatisé des compétences numériques
Il arrive que des gens ne fassent pas le premier pas vers la numérisation parce qu’ils sont bloqués par la stigmatisation et la honte, d’une part, et par le manque de solutions, de l’autre. L’offre de solutions est insuffisante ou coûteuse. C’est pourquoi l’écosystème propose une solution automatisée et facile à utiliser.
Note : Les chiffres mentionnés dans ce communiqué de presse proviennent du ‘Baromètre de l’inclusion numérique 2020’ de la Fondation Roi Baudouin, qui peut être consulté via
ce lien.
Contact presse : CIRB - Tony De Coux - tdecoux@cibg.brussel - +32 496 96 64 59