La smart city est généralement évoquée sous l’angle des bénéfices pratiques dans la vie quotidienne. Selon un rapport de l’organisme Uraia, la ville intelligente s’avère aussi profitable aux budgets des municipalités qui s’engagent dans la transition numérique. Le rapport « L’impact des technologies smart sur le budget municipal » analyse comment.
Uraia, le
portail d’échanges entre smart cities, lancé par le Fonds mondial pour le développement des villes (FMDV) dont la Région de Bruxelles-Capitale est membre, a réuni en avril 2016 pour un atelier de travail des représentants de gouvernements locaux, de réseaux de villes, de fournisseurs de services et de technologie, de la société civile, d’organisations internationales et d’instituts de recherche de divers pays. L’objectif de cet atelier était de « de discuter des tendances actuelles concernant l’utilisation des technologies smart pour une plus grande efficacité dans la gestion et identifier leur impact potentiel sur le budget municipal. »
Améliorer la gestion des finances municipales
Le rapport issu de cet atelier, intitulé
« L’impact des technologies smart sur le budget municipal », se compose de quatre chapitres : gouvernement digital, transparence et participation citoyenne, efficience énergétique des biens municipaux, efficience des services et de l'infrastructure publics. Il se focalise sur les bénéfices que la smart city peut apporter aux gouvernements locaux pour augmenter leurs recettes ou diminuer leurs dépenses.
Basé notamment sur des études de cas concrets pour fonder son analyse, le rapport d’Uraia conclut à un impact positif de la smart city sur les finances publiques : « Les technologies smart permettent d’améliorer la gestion des finances municipales et ainsi renforcer les capacités d’investissement des villes », commente Jean-François Habeau, Directeur exécutif du FMDV.
4 leviers smart d’efficacité budgétaire
Quatre couches technologiques contribuent aux effets positifs de la smart city sur les budgets des villes :
- la connectivité pour l’acheminement des données vers les analystes budgétaires et leurs applications ;
- les capteurs de mesure de paramètres (consommation d’énergie par exemple) pour collecter et communiquer ces données en temps réel ;
- l’analyse de données via des logiciels de data mining ou des applications prédictives par exemple ;
- l’automatisation en vue de développer des services et applications smart.
15 recommandations
Quelque 15 recommandations regroupées en 3 thèmes sont apportées en conclusion du rapport en vue d’assurer le succès d’un projet smart.
Préparer
- 1 - Choisir la technologie et les projets correspondant à la vision de la ville
- 2 - Choisir la technologie en fonction des capacités municipales
- 3 - Renforcer les capacités institutionnelles et investir en ressources humaines
- 4 - Assurer un leadership politique
- 5 - Commencer avec des projets pilotes dans des petites zones
- 6 - Définir un cadre réglementaire et légal clair et flexible
- 7 - Garantir la protection des données et la cyber sécurité
- 8 - Mener les études nécessaires
- 9 - Assurer l’interopérabilité des systèmes et éviter les initiatives isolées
Collaborer
- 10 - Coopérer avec le gouvernement national et les associations de villes
- 11 - Assurer le dialogue et la coordination avec plusieurs parties prenantes
- 12 - Garantir l’intégration entre les départements de la ville
Encourager l’usage
- 13 - Conduire des campagnes de communication et sensibilisation continues
- 14 - Établir des incitatifs
- 15 - Associer des solutions traditionnelles et technologiques