Les différents risques qui touchent la cybersécurité – attaques, incidents… – concernent de près les smart cities. La Région de Bruxelles-Capitale prépare un plan régional pour relever les défis dans ce domaine : identifier les risques, les prévenir, les parer et, le cas échéant, s’en relever.
Les villes intelligentes s’ouvrent à des risques croissants en termes de cybersécurité. Elles utilisent pleinement le potentiel d’innovation des technologies numériques pour délivrer de meilleurs services à leurs citoyens, leurs entreprises ou leurs administrations. Mais interconnecter les données et réseaux a donc un prix : celui de la sécurité.
Stratégie robuste de cybersécurité pour une smart city
L’actualité foisonne de ces cas d’attaques, actes de malveillance ou encore erreurs humaines. Parfois, les conséquences sont graves : en 2008 déjà, un jeune hacker avait réussi à pirater le réseau des transports publics d’une ville polonaise, occasionnant des déraillements de trams, avec plusieurs blessés à la clé.
Le recours croissant à ces technologies expose donc les smart cities à la nécessité d’adopter une stratégie robuste de cybersécurité. C’est le but recherché par deux organismes bruxellois, le Centre d’Informatique pour la Région Bruxelloise (CIRB) et Bruxelles Prévention & Sécurité (BPS).
Concentration d'infrastructures critiques
En tant que smart city, la Région de Bruxelles-Capitale n’échappe en effet pas aux risques. De nombreuses infrastructures critiques s’y concentrent, liées à une large variété de services publics… Si certaines peuvent en particulier être la cible de cybercriminels (la sécurité, les finances, la santé…), toutes sont exposées aux défaillances potentielles des systèmes d’information.
C’est pourquoi le CIRB et BPS ont organisé, le 20 septembre 2018, un colloque « La cybersécurité, aussi un enjeu régional ». La conférence a mis en mettre en lumière les enjeux de la cybersécurité à l’échelle régionale. Dans la foulée, ils ont publié le Cahier « Vers un plan régional de cybersécurité » qui dresse l’état des lieux de la cybermenace et propose un cadre méthodologique pour y répondre.
Sécurité et fluidité des outils et réseaux numériques
Le Cahier le rappelle dans sa conclusion : « L’univers – bien mal nommé – virtuel ne peut offrir moins de sécurité que le monde réel. Il est donc de la responsabilité des autorités publiques de mettre en place les cadres et d’entreprendre les actions nécessaires pour assurer une sécurité et une fluidité des outils et réseaux numériques, ainsi que des informations qu’ils contiennent. Il s’agit d’instaurer un climat de confiance propice à faire profiter chacun du meilleur des technologies aujourd’hui à sa disposition, en voyant sa vie privée et ses données, spécialement ses données à caractère personnel, efficacement protégées tant contre les accidents que contre la malveillance et la cybercriminalité. »