La Belgique n’occupe que la 27e place au classement mondial de la cybersécurité. Cette mauvaise performance est l’affaire de tous car il suffit de gestes simples pour se protéger en ligne. Le Mois européen de la cybersécurité veut sensibiliser à ces bonnes pratiques.
En matière de cybersécurité, il reste beaucoup à faire pour que chacun se protège et… protège les autres. Car en notre monde connecté, un seul maillon faible peut conduire à disloquer la chaîne des utilisateurs. C’est pourquoi l’Agence Européenne de cybersécurité (ENISA) supervise à travers l’Europe entière le Mois européen de la cybersécurité, avec l’objectif de sensibiliser le public à prendre en charge sa santé numérique.
Les Belges ne se protègent pas
En Belgique, la situation est alarmante. Pointé à la 27e place seulement du classement mondial de la cybersécurité, notre pays fait moins bien que nos voisins comme la France, l'Allemagne et les Pays-Bas. C’est pourquoi le Centre pour la Cybersécurité Belgique (CCB) et la Cyber Security Coalition se sont associés pour relayer en Belgique la
campagne du Mois européen de la cybersécurité.
Cette année, l’accent est mis par ces deux organismes sur les bonnes pratiques en matière de sauvegarde des données. D’après une enquête, on est encore loin du compte en cette matière. Ainsi,
- 22 % des Belges n'ont jamais fait une sauvegarde ;
- parmi ceux qui font des sauvegardes, 29% le fait de façon irrégulière ;
- 14% font une sauvegarde sur l'appareil, ce qui n'a guère de sens ;
- un quart des répondants ne font jamais (5%) ou rarement (19%) des mises à jour.
Autrement dit, les Belges ne se protègent pas personnellement d’une attaque leurs appareils (PC, smartphone) et, par conséquent, du risque de perdre toutes leurs données (photos, vidéos, musique et autres fichiers) ou de les voir détournées par des cybercriminels. Plus grave encore, ce faisant, ils mettent également en danger la cybersécurité de tous.
Effectuer des mises à jour
Rappelons-le en effet : en mai 2017, le monde a été frappé par l’attaque du ransomware WannaCry qui s’est propagé à une vitesse sans précédent. Plus de 300 000 appareils ont été infectés dans 150 pays. C’est en exploitant une vulnérabilité détectée dans des systèmes IT que le ransomware a atteint une telle virulence et une telle rapidité de propagation. Selon Miguel De Bruycker, directeur du CCB :
« Pour remédier à une vulnérabilité détectée dans un système IT, il suffit d’effectuer des mises à jour du logiciel. L’impact des attaques du type ransomware peut être limité si les organisations et les citoyens mettent rapidement à jour leurs systèmes. »
La Région bruxelloise se mobilise
La cybersécurité repose sur la mobilisation de tous, citoyens, entreprises et pouvoirs publics. C’est pourquoi, en Région bruxelloise, Bruxelles, Prévention & Sécurité (BPS) et le Centre d’Informatique pour la Région Bruxelloise (CIRB) ont récemment unis leurs compétences pour proposer un
Plan régional de cybersécurité. Dans l’introduction du Plan, BPS et le CIRB posent la question :
« Nous apprenons tous à regarder de chaque côté de la rue avant de la traverser. … Pourquoi, dans la majorité des cas, sommes-nous incapables de procéder de manière identique lorsque nous empruntons les allées du cyberespace ? » Sur ce portail :
Ailleurs sur le web :
https://youtu.be/yQHtN8EvvXk