Dans le cadre de ses missions, l’Agence du Stationnement de la Région de Bruxelles-Capitale parking.brussels a récemment mis en ligne une plateforme web cartographique dédiée aux données du stationnement. Développée dans le giron de son Observatoire, qui est chargé du suivi, du monitoring et de l’objectivation des politiques bruxelloises relatives au stationnement, cette plateforme interactive vise à favoriser l’accès aux informations d’envergure régionale portant sur le parking (données publiques non confidentielles), ainsi que leur échange.
Dans le cadre de ses missions, l’Agence du Stationnement de la Région de Bruxelles-Capitale parking.brussels a récemment mis en ligne une plateforme web cartographique dédiée aux données du stationnement : https://data.parking.brussels/mapviewer Développée dans le giron de son Observatoire, qui est chargé du suivi, du monitoring et de l’objectivation des politiques bruxelloises relatives au stationnement, cette plateforme interactive vise à favoriser l’accès aux informations d’envergure régionale portant sur le parking (données publiques non confidentielles), ainsi que leur échange.
Les données concernées intègrent le stationnement en voirie (type, affectation, réglementation, offre, demande…), ainsi que les infrastructures publiques hors voirie (parkings publics et de dissuasion principalement). Elles émanent de recensements ponctuels, notamment effectués sur le terrain, et sont régulièrement corrigées et mises à jour par le recours à une série de sources complémentaires, parmi lesquelles : UrbIS-Ortho (orthophotoplans), les bases de données connexes (p.ex. Cycloparking), les règlements communaux, les plans communaux de stationnement (PACS), les études de stationnement, les signalements divers (services opérationnels de l’Agence et des communes principalement), etc.
QUELLES FONCTIONNALITÉS?
La plateforme s’articule autour de quatre fonctionnalités principales : visualiser, accéder, calculer et interagir. En voici le détail :
Visualiser
Cette fonctionnalité permet d’apprécier visuellement la situation du stationnement en Région de Bruxelles-Capitale, de façon d’autant plus précise que l’on zoome sur la carte. L’ affichage par défaut est à l’échelle régionale et représente les différentes voiries selon un code couleur correspondant aux types de zones auxquels leur stationnement est soumis. Au fil du zoom, elle laisse progressivement apparaître la localisation précise de chaque place et l’offre réservée aux catégories spécifiques d’usagers (places PMR, zones de livraison, arceaux et box vélos…). De plus, un outil spécifique permet d’afficher les différentes couches disponibles de façon sélective, au gré des besoins de l’utilisateur, de moduler leur transparence et de charger plusieurs fonds de carte différents (OpenStreet Map, Urbis et orthophotoplans).
Accéder
Dix jeux de données différents peuvent d’ores et déjà être affichés et téléchargés sous différents formats (shp, csv, json et xlsx) : les zones réglementées, l’offre de voirie accessible aux véhicules motorisés, la demande correspondante (taux d’occupation) à trois moments clé de la journée (nuit, matinée et soir), les accès carrossables où il est a priori possible de stationner, les parkings publics, les parkings de dissuasion, ainsi que les box et arceaux vélos. Il est également possible d’exporter en pdf les éléments affichés à l’écran sous forme de carte « prête à l’emploi », automatiquement munie d’un titre, d’une légende, d’une échelle et d’une date.
Calculer
La plateforme propose un outil de calcul permettant de dresser des bilans du stationnement « sur mesure » et d’en exporter/télécharger le contenu sous forme de tableau. Cet outil repose sur la possibilité d’effectuer des sélections spatiales sur base de la commune ou par le traçage de cercles ou de polygones.
Interagir
Enfin, parce que le stationnement évolue quotidiennement à Bruxelles – que ce soit par la suppression, la réaffectation ou la création d’emplacements –, l’application a été conçue comme un outil participatif, offrant à ses utilisateurs (dont les gestionnaires de voirie) la possibilité de pointer un objet sur la carte et de signaler toute erreur ou tout changement le concernant.
QUELLES FINALITÉS?
Jusqu’au lancement de
data.parking.brussels, aucune véritable solution informatique dédiée ne permettait de restituer la situation du stationnement en Région bruxelloise de façon suffisamment précise, fiable et fluide.
Le premier objectif était donc de pourvoir pallier à ce manquement, en centralisant sur une plateforme unique et conviviale une information éparpillée – notamment sur 19 portails communaux –, et d’en améliorer ainsi l’accès autant que la lisibilité et la cohérence.
Au-delà de cette intégration graphique, la plateforme a également été pensée comme un véritable outil de travail, voire d’aide à la décision, via ses fonctionnalités de mise à disposition des données que sont le téléchargement, l’analyse spatiale et l’export cartographique (voir ci-avant). Utiles aux services de l’Agence du stationnement, aux administrations régionales et communales, aux zones de police, aux bureaux d’études et centres de recherches, aux associations citoyennes et comités de quartier, ou à toute personne intéressée, de telles fonctionnalités sont ainsi susceptibles d’appuyer une variété d’actions. Parmi celles-ci : la communication, le service au client, le reporting, l’élaboration d’études et de recherches, l’évaluation et l’actualisation de plans stratégiques (plans régionaux et communaux de stationnement, de mobilité, d’autopartage, de développement…), l’exécution de tâches opérationnelles (contrôle en voirie par exemple), la gestion de l’occupation temporaire de la voie publique, l’aide aux soumissionnaires etc.
Ces actions sont d’autant plus facilitées qu’à la suite de la législation européenne sur la réutilisation des informations du secteur public (Directive PSI) et de la transition numérique subséquemment visée par la Région bruxelloise au travers de sa politique « Smart City », les données publiées (qui ne comportent pas d’informations à caractère personnel) sont totalement libres d’accès et donc ouvertes à toute consultation ou réutilisation (dans le respect des conditions de la Brussels OpenData Licence). Ceci explique leur diffusion complémentaire sur la plateforme régionale consacrée à l’Open Data (http://opendatasore.brussels) où elles sont accessibles sous forme de services web.
Destinée à favoriser l’accès aux données et leur utilisation, la plateforme a en outre été développée pour en optimiser les échanges. C’est le but poursuivi par le module permettant à sa communauté d’utilisateurs d’interagir avec les éléments cartographiés en signalant toute modification ou toute erreur les concernant (voir ci-avant). En soutien aux procédures de mises à jour des données, cette option vise de ce fait à maximiser leur actualisation et leur fiabilité. Elle offre par ailleurs la possibilité aux communes, ainsi qu’à tout autre intervenant dans l’espace public, de s’acquitter de façon simple et rapide de l’obligation (imposée par le Plan Régional de Politique du Stationnement) de notifier toute suppression de place en voirie à l’Agence du stationnement. Une opération facilitée par la restitution « point par point » de l’offre, aux échelles les plus précises.
QUELLES ÉVOLUTIONS?
En définitive,
dataparking.brussels se veut apporter une contribution à la mise en œuvre par la Région de Bruxelles-Capitale d’une approche « servicielle » de sa politique de mobilité (MaaS).
Les différentes fonctionnalités décrites ci-dessus participent en effet clairement au mouvement d’intégration et de simplification de l’information qu’entend initier une telle approche. Ce faisant, elles tendent à préparer le développement de toute solution intégrée de mobilité (guidage, combinaisons modales, paiement…) en même temps qu’elles préfigurent celui de nouveaux outils de gestion du stationnement (déploiement de la scancar, mise en réseau du stationnement vélo sécurisé, occupation en temps réel et tarification dynamique appropriée…).
Au-delà d’éventuelles fonctionnalités additionnelles et de la mise à jour régulière des informations déjà disponibles, de nouvelles données pourraient donc venir progressivement nourrir la plateforme, qu’elles proviennent de nouveaux relevés de terrain (rotations, temps de recherche d’une place…) ou de nouvelles technologies (capteurs, caméras…).
Cet article a été publié pour la première fois dans Le Moniteur de la Mobilité et de la Sécurité routière n° 52. Merci de trouver un lien à cette publication
ici.