Brussels Studies, la revue scientifique pour les recherches sur Bruxelles, publie ce lundi 30 août un article sur la Smart City bruxelloise et la vidéosurveillance dans lequel le CIRB et plusieurs de ses employés sont cités de nombreuses fois.
L’auteur (
article complet) analyse les projets lancés et suivis lors de la législature précédente, et soutient l’hypothèse que si les projets mettant en place et utilisant les caméras de surveillance sont un succès, il manque de projets de mobilité intelligente. Selon son analyse, cela s’explique par la difficulté de mettre en œuvre des politiques transversales sur un sujet très controversé et sensible comme la mobilité d’une part, et d'autre part, par le fait que la stratégie Smart City ait été prise en main et porté par le CIRB. Le CIRB a judicieusement privilégié le projet de vidéosurveillance, un projet demandé de longue date par le secteur (zones de police, STIB et Bruxelles Mobilité), qui mutualise l’infrastructure et les coûts, qui anticipait la sixième réforme de l’Etat (nouvelles compétences en prévention et sécurité) ainsi que les besoins accrus de sécurité suite aux attentats de mars 2016.
La plateforme de mutualisation de vidéosurveillance sert depuis lors comme ossature à d’autres projets régionaux d’envergure, comme la LEZ (« Low Emission Zone », zone de basses émissions). Ce sont en effet une partie des caméras de police qui permettent également d’interdire l’entrée de véhicules polluants sur le territoire régional, ce qui améliore grandement la qualité de l’air et donc de vie des bruxellois.
Mais tous ces projets ont été lancés sous la législature précédente, que nous réserve l’avenir ?
Suite aux élections de 2019, et basé sur la «
note d’ambition dur la Smart City » d’avril 2019, de nombreuses initiatives ont été transcrites dans la
déclaration gouvernementale. Là où la première stratégie Smart City était orientée et portée par le CIRB, cette note d’ambition a fait l’objet d’un processus de collaboration intense, avec toutes les parties prenantes de l’écosystème bruxellois : l’ensemble des administrations, les entreprises, le monde académique et tous les cabinets politiques. La déclaration de politique régionale sur la Smart City reprend de nombreuses propositions, dont certaines déjà concrétisées. On y retrouve, entre autres :
- Développement du réseau des espaces publics numériques (EPN) et en filigrane le Plan d’inclusion Numérique ;
- Déploiement du réseau régional de fibres optiques (entre autres vers les écoles primaires) et le Wi-Fi régional gratuit wifi.brussels ;
- Plate-forme publique pour accueillir l’ensemble des applications ayant trait à la Smart City (MyBrussels) et augmenter les possibilités d’interopérabilité́ (plateforme Data et politique régionale bruxelloise articulée autour de la donnée ) ;
- Soutien d’une politique d’ « open data » des données publiques en vue de développer des solutions pour la société (e-santé, mobilité, administration, etc.) avec par exemple la plateforme Open Budget ;
- Promotion de l’intelligence artificielle au service de la transition écologique de l’économie (dont la création de FARI - Institut bruxellois de l’intelligence artificielle pour le bien commun).
Nous partageons le constat de l’auteur sur les limites à la transversalité propres à Bruxelles. En plus des initiatives prévues dans la déclaration gouvernementale, le Ministre Clerfayt et le CIRB ont lancé un énorme chantier sur l’optimisation des dépenses consacrées aux technologies de l’information des 10 administrations régionales ayant les plus gros budgets informatiques, ainsi que trois organes de gouvernance permettant d’harmoniser les investissements, les architectures et les données. Avec une vision claire sur les dépenses de chacun, et des règles décidées collégialement sur les normes et standards, cette transversalité tant attendue pourra enfin se concrétiser.
En créant ce terreau favorable au niveau digital, et avec l’aide de porteurs de projets métiers, nous espérons favoriser l’émergence de nombreux autres projets Smart City, dont des projets de mobilité. La Région bruxelloise a saisi l’opportunité du plan national de relance et de résilience européen suite à la crise COVID-19 pour obtenir plusieurs financements conséquents pour des projets smart et tous transversaux :
- Plateforme régionale d'échange de données – budget = 17,70 M € (page 223 du Plan)
- Digitalisation des processus citoyens-entreprises – budget = 33,10 M € (page 225 du Plan)
- Développement d'un institut d'IA afin d'utiliser cette technologie pour répondre aux défis sociétaux – budget = 9,99 M € (page 241 du Plan)
- Le soutien au déploiement du MaaS – budget = 5,65 M euros (page 317 du Plan)
- SmartMove – budget = 51 M euros (page 322 du Plan)
- Le virage numérique des écoles bruxelloises – budget = 5,2 M euros (page 382 du Plan)
Pour en savoir plus sur la Smart City bruxelloise et le CIRB
www.smartcity.brussels
www.cirb.brussels