Imaginez-vous que l'éclairage public soit capable d'ajuster sa luminosité en fonction des besoins du moment ou que les conteneurs de déchets informent les services de propreté lorsqu'ils sont remplis. Ce n'est plus de la science-fiction : avec les objets connectés de la ville intelligente, le futur est déjà là.
Les objets connectés sont des objets de la vie de tous les jours, comme un réverbère ou une poubelle en rue. La différence ? Ils sont équipés de capteurs et reliés à internet. Ils ne servent pourtant pas à surfer mais à collecter, stocker et transférer des données en temps réel sur notre environnement et les différentes interactions qui s'y déroulent.
Ce vaste réseau d’objets connectés, qu’on appelle aussi l’internet de objets (ou « Internet of things » en anglais) ouvre un monde quasi infini de nouvelles possibilités et services. La ville de Nice, par exemple, a récemment équipé ses rues et ses luminaires de quelque 200 capteurs afin de récolter des informations sur l'état de la circulation, la propreté des artères publiques ou le niveau de pollution ambiante. Ces données sont alors analysées et utilisées afin d'améliorer la gestion publique de la ville.
Grâce aux capteurs situés en hauteur, un lampadaire peut augmenter sa luminosité lors du passage des piétons et la diminuer lorsque le mouvement se fait moindre ou que les phares des voitures procurent une luminosité suffisante, permettant ainsi jusqu'à 30% d'économies d'énergie.
Les capteurs situés au niveau de la chaussée, quant à eux, rendent possible de connaître en temps réel le nombre et l'emplacement des places de stationnement vacantes, de transmettre ces informations directement aux automobilistes ainsi que de dresser une cartographie très précise de la pollution atmosphérique et sonore des différentes parties de la ville.
Mieux encore : ces données produites et récoltées par les pouvoirs publics peuvent, de plus, être réutilisées par tout un chacun pour développer de nouveaux services et participer à l'amélioration de la vie urbaine. C'est ce qu'on appelle l'Open Data, soit la mise à disposition du citoyen des données publiques sous une forme numérique (sous forme de cartes, tableaux et graphiques par exemple).
L’avenir est tout tracé pour ces objets connectés. Il en existe à l'heure actuelle déjà plus de 15 milliards dans le monde et, à l'horizon 2020 à peine, ils devraient dépasser les 80 milliards ! Autrement dit, ils seront omniprésents dans la smart city et participeront pleinement à rendre nos villes plus durables, plus efficientes et plus résilientes.