La mobilité était au cœur d’une part importante des suggestions reçues en 2016 sur le portail de la Smart City de la Région bruxelloise. Avec, notamment, un appel du pied à amplifier la politique de partage des données publiques en Open Data.
Le bilan 2016 des suggestions envoyées par les utilisateurs du portail www.smartcity.brussels fait la part belle aux problèmes de mobilité et de stationnement. Une idée résume bien la diversité des suggestions qui ont concerné ces matières : la création d’une application de gps multimodal regroupant toutes les applications existantes (STIB, SNCB, Villo !, Waze, Ecab, etc.) alliant un système open data mesurant la qualité de l’air et un système de réservation de trajet avec une information sur le parking et paiement de celui-ci par smartphone.
La mobilité, un défi pour la smart city
Afin de créer ce genre d’application, il faut faire appel à l’Open Data. La Région de Bruxelles-Capitale applique cette politique d’ouverture des données dans le cadre de sa stratégie Brussels Smart City. Un maximum de données et de documents sont proposées sous licence ouverte. Ce partage des données publiques doit favoriser leur réutilisation massive par la société civile, les entreprises voire les pouvoirs publics eux-mêmes.
Quelques exemples d’applications créées grâce à l’Open Data :
- Where is my Villo ? : l’application se base sur les données ouvertes officielles d’utilisation des stations Villo ! et sur les contributions des utilisateurs. Vous envoyez un message à chaque fois que vous rencontrez un problème avec l’utilisation d’un Villo et ces informations sont centralisées afin d’avertir les autres utilisateurs.
- IrCeline : réseau de mesure de qualité de l’air en Belgique dont les informations sont relayées en temps réel une carte du pays indiquant les indices de qualité de l’air.
- Etc.
Mieux agréger les informations de mobilité
De nombreuses applications et plateformes web existent déjà dans le domaine de la mobilité à Bruxelles. Toutes sont centrées vers un objectif : rendre la mobilité à Bruxelles plus aisée en évitant les embouteillages. En général, ces applications ne concernent cependant qu’un seul moyen de transport. Toutefois, certaines applications, comme Google Map ou Citymapper permettent de calculer le temps de trajet entre deux points en proposant des alternatives à la voiture, comme le vélo, les transports en commun ou la marche à pied. Google Map va même plus loin en indiquant les axes embouteillés.
Cependant, il manque des informations comme « où se stationner », « quels sont les parkings libres à distance raisonnable de mon lieu d’arrivée », « dans quelle zone vais-je me trouver et comment payer mon parking », « est-ce que le chemin emprunté est le moins pollué », « ma voiture risque-t-elle de se faire enlever par la fourrière » ?
Multiplier les initiatives
À cet effet, les entreprises de parking privées jouent un grand rôle et devrait pouvoir partager de plus amples informations avec les citoyens. La Région bruxelloise, à l’instar d’autres grandes villes comme Paris, déploie des
panneaux de téléjalonnement pour indiquer le nombre de places disponibles dans tel ou tel parking privé mais aussi public. Des parkings de dissuasion sont installés un peu partout en périphérie pour inciter les automobilistes à prendre le métro. De telles avancées vont se développer à Bruxelles, avec le concours des pouvoirs publics mais aussi des entreprises privées et de la STIB.
La technologie pourrait donc être poussée plus loin, vu que les données nécessaires à la création de telles applications sont disponibles grâce à l’Open Data : qualité de l’air, trafic, disponibilité de parking, etc. Il n’y a plus qu’à…