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Des caméras au service de la qualité de l’air

10 Octobre 2018

Certains automobilistes reçoivent de nouvelles amendes en Région bruxelloise. Excès de vitesse ? Feu rouge ignoré ? Non, ils conduisent un véhicule polluant et banni de ce fait de la Low Emission Zone et c’est une caméra intelligente de la smart city qui le constate.

Une nouvelle étape de la réalisation de la Low Emission Zone (LEZ) en Région de Bruxelles-Capitale a été franchie. Depuis le 1er octobre 2018, les conducteurs dont le véhicule n’est plus aux normes se voient verbalisés. Mais comment fait-on pour détecter les contrevenants ? Avec l’aide des technologies de la smart city !

L’ANPR rend les caméras intelligentes

La Low Emission Zone de la Région bruxelloise classe les véhicules selon leur niveau d’émissions polluantes déterminé par les normes Euro. Actuellement, l’interdiction de circuler concerne les véhicules diesel les plus polluants (Euro 0 et Euro 1). À partir de 2019, les diesel Euro 2 et les essence Euro 0 et 1 seront visés à leur tour. Le but est de protéger la population bruxelloise d’une source de pollution responsable, chaque année, de 75.000 morts prématurées en Europe, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Dans la réalité, la classe Euro d’une voiture ne se distingue pas à l’œil nu. Il faut le regard de caméras vidéo doublé de l’intelligence de la technologie ANPR pour identifier les véhicules. Les initiales ANPR (ou Automatic Number-Plate Recognition) désignent un système de reconnaissance automatique des plaques d'immatriculation. Le système analyse l’image de la caméra vidéo et est à même de lire les caractères d’une plaque de voiture.

1,2 million de véhicules par jour

184 caméras ANPR ont déjà été déployées par le Centre d’Informatique pour la Région Bruxelloise (CIRB) sur l’ensemble du territoire dans le cadre de la plateforme régionale de vidéoprotection. D’ici la fin 2018, une quarantaine de caméras supplémentaires compléteront le dispositif. Quelque 1,2 million de véhicules sont actuellement filmés chaque jour par le système.
Les images et les numéros de plaque ne suffisent cependant pas encore à identifier un contrevenant. Il faut, pour cela, que ces données soient mises en relation avec d’autres données, détenues celles-ci par la Direction pour l’Immatriculation des véhicules (DIV), au sein du Service public fédéral Mobilité.
Cette connexion s’établit par Bruxelles Fiscalité, l’organisme chargé d’identifier les contrevenants, les avertir et produire les amendes de la LEZ. Bruxelles Fiscalité dispose à cette fin d’une plateforme spécifique. Cet outil lui permet de disposer des images vidéo et effectuer les traitements des données, via l’intégrateur de services régional Fidus qui, en Région bruxelloise, sert de carrefour d’échange de données officielles entre services publics habilités à le faire.

Des avertissement avant les amendes

De cette manière, les données de la plaque de tous les véhicules qui circulent dans la LEZ peuvent être reliées à la norme Euro qui qualifie ces véhicules et, en cas d’infraction, aux données identifiant le propriétaire du véhicule concerné. Bruxelles Fiscalité peut dès lors envoyer automatiquement l’amende de la contravention à la LEZ.
Le système a déjà fait ses preuves depuis le printemps 2018 sans l’envoi d’une contravention mais d’un avertissement. Quelque 3.000 propriétaires de véhicules ont ainsi été avertis jusqu’au 1er octobre. À noter : au fur et à mesure de l’élargissement de la LEZ à de nouvelles catégories de véhicules, leurs conducteurs bénéficieront à leur tour d’une période d’avertissement. Les messages envoyés permettent de renseigner les alternatives qu’offre la Région bruxelloise en matière de moyens de transports propre et pour se débarrasser de son véhicule polluant.

Qu’en est-il de la vie privée ?

Dans cette chaîne de traitement automatisé, la protection de la vie privée est pleinement respectée. Seul Bruxelles Fiscalité prend connaissance des images vidéo des véhicules et des données identifiant les contrevenants. Les autres organismes qui participent à la chaîne de traitement, par exemple le CIRB pour les caméras ANPR et la plateforme Fidus, de même que son partenaire IRISnet qui fait circuler les données sur son réseau de fibres optiques, ne sont jamais en position de lire et interpréter les images vidéo. De plus, les différents traitement de données se font notamment avec l’autorisation de l’Autorité de protection des données.
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